Pose d’un « plancher » en verre cellulaire

Après avoir mis en place un drain d’air sous le futur sol du rez-de-chaussée puis égalisé la surface avec des granules d’égalisation Fermacell, nous entreprenons la pose de 2 couches de verre cellulaire de 6cm chacune.

La réalisation de cette sorte de plancher en verre cellulaire va permettre :

  • de couper toute remonté d’humidité résiduelle par le sol
  • d’isoler thermiquement le sol
  • d’empêcher les remontées de radon

Il s’agit donc d’une solution alternative à la mise en place d’une isolation thermique d’une part -certes potentiellement plus « écolo »- et d’un film EPDM pour le radon (qui peut se dégrader/déchirer dans le temps) d’autre part. En choisissant cette solution, on préserve aussi de précieux centimètres de hauteur sous plafond ; en effet, on est en situation de réhabilitation, et le plafond du rez-de-chaussée ne va pas pouvoir être surélevé.

Mise en œuvre

Il existe plusieurs modes de mise en œuvre, et nous optons pour la pose sèche avec du mastic non polymérisant. Ce mastic a donc la particularité de ne jamais sécher ni durcir, tout en assurant l’étanchéité à l’air entre les plaques de verre cellulaire. Cela apporte un avantage en cours de chantier : en cas de casse d’une plaque de verre cellulaire, il est assez facile de la remplacer.

Globalement, la pose est assez simple : sur un sol égalisé, on pose une à une les plaques qu’on jointe sur leur tranche avec le mastic.

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Pose de la première couche

Pour maximiser l’efficacité du système, on applique un décalage dans la pose des plaques de la seconde couche par rapport à la première, de sorte qu’il n’y ait pas d’effet « coup de sabre » entre les plaques des 2 couches.

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Pose de la 2e couche — le contour du poteau a été une vraie partie de Tetris

La pose est rapide dans l’ensemble, mais ralentit fortement lorsqu’il faut contourner des obstacles ou venir en contact d’un mur pas droit, car cela demande une découpe minutieuse… qui heureusement s’effectue avec un outil simple : une petite scie crantée.

Autre outil indispensable : la pompe à mastic. Certains préféreront le confort d’un pistolet à mastic électrique, mais une pompe manuelle fait aussi très bien l’affaire : le mastic est beaucoup moins dur à appliquer que du joint en silicone ! Les risques de tendinite pour une utilisation occasionnelle restent donc très faibles.

Points de vigilance

D’après notre retour d’expérience, voici les points à surveiller lors de la pose d’un plancher de verre cellulaire :

  • Prévoir large en termes d’approvisionnement en mastic, d’autant qu’en rénovation, on a tendance à en consommer plus. En effet, plus il y a de points singuliers à traiter, plus il faut faire des découpes de petits morceaux de verre cellulaire, et plus il faut donc consommer de mastic. Pour notre cas, un carton de 12 cartouches pour 10m² sur une seule couche.
  • Pour les point singuliers pour lesquels il est difficile de poser les plaques sur une surface bien plane, découper des morceaux de verre cellulaire assez petits. En ragréant une petite zone à couvrir, puis en la recouvrant d’un morceau de plaque aminci sur son épaisseur, on peut récupérer un niveau bien assez plan pour poser ensuite la seconde couche de verre cellulaire.
  • Porter un masque : la découpe des plaques de verre cellulaire dégage des poussières qui retombent rapidement au sol, mais qui peuvent tout de même être assez irritantes.

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