Démolition, extension
Outre le fait que l’ancien garage avait tout d’une ruine (mur menaçant de s’effondrer, toiture fichue), il était impensable d’y garer une voiture. Du moins, c’était possible, mais à condition de rester enfermé à l’intérieur de la voiture !

D’autre part, le choix du chauffage par granulés et d’une VMC double-flux va nécessiter d’installer du matériel quelque peu volumineux et bruyant. Le garage servira donc également de local technique.
Pour résumer, il fallait donc faire table rase de ce vieux garage, et reconstruire quelque chose de plus large : 3,5m au lieu des 2,3m de l’ancien garage.
Lors de la démolition, j’ai pris soin de mettre de côté les tuiles et les plus gros blocs de briques. Histoire de recycler un peu de matière et d’alléger la 2e benne à gravats.
Une fois la démolition terminée, je me retrouve avec une dalle béton de 2,3m par 6m sous laquelle se trouve la cave. Pour l’extension, il me faut donc prévoir des fondations uniquement pour une bande de 1,2m par 6m : le garage sera élargi, mais sa profondeur est fixe.
Excavation
C’est donc parti pour le creusement d’une tranchée en forme de U de 70cm de profondeur et 40cm de large sur le pourtour de l’extension de dalle.
Enfin, 70cm de profondeur, c’est la théorie ! Car comme le terrain est en pente, la tranchée se trouve réduite à l’angle Sud-Est du garage. Alors on va dire que 70cm était une moyenne, mais on est sûr d’avoir au moins 40cm de profondeur partout.

Pour la réalisation de la tranchée, une grosse demi-journée a suffi avec une mini-pelle. C’est sûrement la seule et unique fois que je pourrai faire appel à ce type d’engin durant le chantier, car une fois le garage construit il n’y aura plus d’accès à l’intérieur du terrain avec un engin pour d’éventuels travaux d’aménagement extérieur.

Béton
De tous les travaux de restauration réalisés sur cette maison, la création de fondation supplémentaire pour le garage est très certainement la phase où j’aurai le plus utilisé de béton de ciment. Mais les conditions sont ce qu’elles sont : l’ancien garage était déjà constitué d’une dalle béton ; donc par cohérence des matériaux, il fallait en passer par le béton pour la nouvelle version du garage.
Mais avant de commencer à couler du béton au fond de ma tranchée, j’ai profité de la situation pour passer une tresse de cuivre de 20m recouverte de terre. Cette tresse va en effet devenir la mise à la terre électrique de la maison, qui en était concrètement dépourvue jusqu’à présent.
Ce sont donc 36 sacs de ciment qui ont été passés dans les fondations du nouveau garage (dont soubassement). Avec initialement prévues : 8 tonnes de sable à béton (0/10) !
Seulement, j’ai incorporé dans les fondations et dans la partie inférieure de la nouvelle dalle le plus possible de matériaux de récupération : pierres, blocs de ciment, briques, tuiles concassées. J’ai donc pu économiser plus de 2,5 tonnes de sable à béton.

La principale difficulté pour la réalisation de ces fondations : la température bien hivernale en ce mois de mars 2018, avec des températures nocturnes tournant souvent autour des -5°C. Je crois que je n’ai jamais autant scruté la météo et adapté mon planning en fonction ! Ce qui fait qu’au final, je n’ai même pas eu besoin de consommer les sacs d' »anti-gel » que j’avais prévus… retour au magasin !

Et pour finir, le soubassement en béton
L’ossature bois du garage va nécessiter d’être en légère surélévation par rapport au niveau du sol : 20cm. Et comme l’ossature va mesurer 20cm de large sur l’ensemble de la périphérie du garage, c’est donc un soubassement de 20x20cm de béton qu’il a fallu couler.
Comme pour les fondations, le soubassement s’est vu intégrer des matériaux de récupération, comme des petites pierres et des morceaux de tuiles.
Et c’en est donc terminé avec le béton… enfin pas tout à fait, car comme rien n’est jamais simple, le niveau du terrain le long du futur garage est par endroit 60cm plus haut que la dalle. Il a donc fallu ré-hausser le soubassement maçonné sur ce côté. Juste, pour éviter d’avoir encore à faire à du béton de ciment, j’ai opté pour 2 rangées de parpaings de béton cellulaires. Ceux-ci ne vont pas servir de soutènement, mais uniquement de ré-hausse contre les projections d’eau… Bref, c’était limite inutile, mais ce qui est fait est fait.